Un trou noir. Voila ce que voyait la jeune femme aux cheveux longs et noires Un trou noir dans lequel elle s’enfonçait peu à peu s’en pouvoir en sortir pour autant. Elle entendait des vagues bruits, indescriptibles à son ouïe pourtant très devineresse. Elle avançait et avançait dans le noir et personne ne pouvait l’en sortir de ce trou noir. Elle avançait pas à pas et enfin elle vit une lueur au fond de ce tunnel. Cette lueur la rassura, elle courrait à grandes enjambés vers cette lueur qui rassurait son cœur. Elle arriva enfin devant cette lueur, mais elle vit avec horreur un homme dont elle ne pouvait identifier le visage qui l’enferma dans un sac, elle se débattait et criait.
Tout d’un coup, elle se réveilla en sursaut. Ce n’était qu’un vilain rêve. Elle le redressa avec difficulté, elle jeta un bref coup d’œil à la fenêtre. Elle remarqua que c’était déjà le matin, une matinée printanière. Il avait pluie durant la nuit et une douce rosée tombait sur la ville de Tokyô. Elle regarda les fleurs de cerisiers qui était éclos et certains encore en bourgeons. Que c’était beau. Elle se leva lentement et se dirigea vers sa salle de bain personnelle où elle y prit un bon bain chaud. Comme à son habitude, elle y resta au moins une demi-heure, elle sortit de son bain et se vêtit d’un peignoir blanc. Elle ouvrit l’armoire remplie à blocs en vêtements de tout genre. Elle décida de mettre un kimono, enfin une robe de soie rouge qui moulait avec grâce ses formes voluptueuses. Voilà quelques heures que le lune s'était couché et avait laissé place à l'astre solaire ... Le soleil était rond et haut, tel un oeil divin fixant sans but aucun les mortels. Les nuages, quant à eux , étaient brillants . Et les quelques nappes de brumes cotonneuses qui venaient masquer le sol au dehors ne faisaient que rendre un air encore plus glauque à la scène. Et là, assise sur son blacon donnant sur la porte d'entrée de sa maison, comme une vierge dans les légendes, une jeune femme au cheveux noirs ... Dans sa posture, elle était belle, reflétant la force et la beauté mélangée. Les yeux fermés de son visage dirigés vers le ciel la montraient si... à l'aise dans cette posture... Mais l'esprit n'était pas là pour cela.
Le temps, pour les esprits, ne s'écoule pas de la même manière que pour les non esprits. Et ici, c'était l'esprit d'une gourmande qui guettait, sous la forme d'une fillette aux cheveux noirs. Un regard sensuel, doux. De longs cils noirs qui battaient l'air avant d'effleurer sa peau. Les sourcils légèrement froncés car elle fixait quelque chose...plusieurs bestioles passaient devant elle et elle s'amusa à regarder un hibou accrochée au tronc d'un arbre, se sentant étroitement lié avec elle. Assise sur son blacon, elle regardait, un sourire innocent sur les lèvres, le vide ! Soudain, un rire infantile résonna, cristallin, dans l'air. Empli fié d'une manière surnaturelle...
Les cheveux lui arrivant aux épaules, ses yeux d'un brun éclatant qui brillait comme ceux d'un chat observaient, avec une lueur d'amusement visible, le vide... Un coup de vent vint balayer ses cheveux. Les grilles du portail de la résidence où elle vivait se balançaient lentement, créant des crissements qui assourdiraient un simple humain ou même un enfant. Toutefois la jeune femme ne broncha pas.